Humanisme-Ecologie-République

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L’UFML réclame le retrait de la loi Touraine et le départ de la Ministre

Edito :

Hier nous intervenions dans ces colonnes à propos de cette abominable loi que Marisol Touraine veut par tous les moyens imposer aux Français.

Aujourd’hui le Dr Jérôme Marty, Président de l’UFML, vient de commettre un texte qui explique par le menu son opposition à toute négociation posant comme préalable au rétablissement d’un pacte de confiance avec les professionnels de santé mais aussi avec les patients et futurs patients,

-      d’abord le retrait du texte de loi

-      ensuite le départ de la ministre Touraine

« Négocier c'est accepter l'inacceptable! » déclare-t-il à la fin de son texte.

Dans ce domaine comme dans tant d’autres les négociations ne valent que pour ceux qui en trouvent avantage personnel les citoyens sont gavés de promesses non tenues. Ils n’en veulent plus ils ont raison.

Ce gouvernement a fait de l’arrangement corporatiste  à intérêts limités sa règle de travail pour instiller par doses successives une austérité et une normalisation à marche forcée voulue par la Commission de Bruxelles.

Tout cela doit enfin cesser et que souffle bien fort le vent de la révolte de tous ceux qui dans ce pays en ont assez des discours et qui veulent des actes avec des répercussions positives dans leur vie au quotidien.

Pensez-donc il y a à peine deux mois le Ministre Pierre Moscovici était le Ministre qui présidait à Bercy aux destinées de l’Economie de la France. Le voilà, aujourd’hui commissaire européen en charge des affaires économiques de l’Europe. L’énarque de la bande à Hollande et Strauss Khan, après avoir rejoint Jean-Claude Juncker nouveau Président de la Commission européenne, tance la France et la menace de sanction si des réformes structurelles ne sont pas engagées d’ici mars 2015.

Notons au passage que  « le voyou conservateur luxembourgeois » ancien Premier ministre du Luxembourg a pu compter sur le soutien au Parlement européen d'une coalition droite-gauche-centre pour accéder à son poste.

Toutes ces magouilles de couloirs entre gens qui se connaissent bien, tout ce mépris, toute cette arrogance et ces mensonges envers les citoyens sont la marque d’un pouvoir décadent qui comme Louis XV, pense « après-nous le déluge ».

Le Dr Jérôme Marty a raison et nous le soutenons dans son combat pour l’indépendance et la liberté.

Bernard FRAU Délégué général

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La note de Jérôme Marty

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Je voudrais revenir sur les échanges vus sur la page hier soir, relatifs au dîner des présidents et au communiqué de presse qui s'en est suivi.

Pourquoi avons-nous été nombreux à être choqués par ce communiqué?

Est-ce dû à la jeunesse de l'UFML(*), et donc à quelques logiciels manquant dans sa cartographie, logiciel que l'on obtient après des années de syndicalisme?

Est-ce dû au fait que l'UFML est incapable d'analyser un plan méthodique d'actions voulues croissantes dans leur importance?

Est-ce dû au fait que nous ne comprenons pas les finesses du langage syndical, ou ne pas prononcer un mot équivaut à le dire?

Est-ce dû au fait que nous serions trop jeune pour comprendre les grandes personnes?

Est-ce dû au fait que nous serions par trop irrespectueux en demandant le retrait de la loi?

Est-ce dû au fait que nous ne connaissons rien aux langages feutrés des cabinets ministériels

Ou plus simplement est-ce dû au fait que la direction de l'UFML est menée par un bourrin du sud-ouest loin de la capitale?....Je ne le crois pas.

Je crois beaucoup plus simplement que les adhérents et sympathisants de l'UFML ont parfaitement compris, comme je l'écris dans la lettre ouverte aux élus, que le projet de Loi de Santé est une réforme fondamentale, dont les conséquences vont entrainer une rupture sociétale.

Ils ont compris que l'esprit de la loi est la fin de la médecine libre, la fin de l'indépendance d'action et de réflexion pour une médecine aux ordres et formatés.

Ils ont compris, au regard de l'état de notre profession, de ses tarifs, de sa soumission croissantes à l'administration, et du mépris toujours plus grand affiché par nombres de hauts responsables politiques, que les syndicats étaient en parti porteur de cet échec dans un système conventionnel paritaire ou ils décident ou refusent d'engager la profession dans les choix proposés...

Je crois que les membres et sympathisants de l'UFML ont compris, parfaitement compris que l’intérêt des médecins était souvent éloigné des préoccupations de nombres de bureaux syndicaux Parisiens.

Ils ont compris que la Loi de santé ne pourrait être négociée!

Négocier quoi? La liberté d’installation, par rapport à la liberté des pratiques? Le TPG (**) par rapport au chantage sur les missions de services public? La PDS (***) obligatoire plutôt que l’accès aux données SNIIR-AM (****) par les organismes financiers qui dirigeront les réseaux?....

Dès le début la loi annonce : "La politique de santé relève de la responsabilité de l'état" !

Négocier quoi sous un tel chapeau?

L'esprit de la loi est là!

La politique de santé relève de la responsabilité de l'état !

"Les organismes gestionnaires des régimes d'assurance maladie concourent à la réalisation des objectifs de la politique de santé… Ils poursuivent les objectifs définis par l’État et déclinés par les agences régionales de santé" Nous dis la Loi,

Négocier quoi?

Obtenir le retrait ou l’aménagement d'un ou plusieurs articles alors même que ce qui définit l'esprit de la loi reste en place :

-      Un état décideur.

-      Des ARS (*****) censeurs et transmetteurs.

-      Une assurance maladie qui applique, mettra un terme à la médecine telle que nous la connaissons aujourd'hui!

Je le dis, et là je parle en mon nom propre : ceux qui demandent des négociations, prennent le risque de porter la responsabilité de l'application de l'esprit de la loi! De porter la responsabilité de la fin de la médecine portée par les médecins !

Seul le retrait de la loi, puis la création d'un nouveau pacte de confiance avec la profession, qui passera par le départ de la ministre sera à même de protéger la médecine de France.

Demander à négocier c'est abandonner le NONEGO pour le pragmatisme mou! C'est la politique de l’échec annoncé!

J'appelle les présidents de syndicats à renoncer à négocier et à faire front unitairement face à l'étatisation de la médecine.

Négocier c'est accepter l'inacceptable!

Le 28 novembre 2014

Dr Jérôme Marty Président de l’UFML

Pour une médecine libre et indépendante


Source :

https://www.facebook.com/groups/ufml.groupe/permalink/357763457731870/

 

(*)UFML : Union française pour une médecine libre

(**)TPG : Trésorier Payeur Général

(***)PDS : Permanence des Soins

(****)SNIIR-AM : Système national d’information inter régimes de l’assurance-maladie

(*****)ARS: Agence Régionale



29/11/2014
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