Le Parlement européen lève l'immunité de Marine Le Pen

Cette sanction ne concerne pas l’affaire des soupçons d’emplois présumés fictifs d’assistants de députés du FN au Parlement européen, dans laquelle Catherine Griset, la responsable de cabinet de Marine Le Pen, a déjà été mise en examen.

En décembre 2015, la politicienne d’extrême droite, présidente du FN, avait diffusé sur Twitter trois photos particulièrement horribles et violentes – un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et une photo de l’otage américain James Foley avec la tête posée sur le dos – . L’ensemble avec une légende « Daech c’est ça ! ».

Argan de son immunité de parlementaire européen, la politicienne d’extrême droite à l’époque avait refusé de déférer à la convocation, en avril 2016, d’un juge d’instruction français dans cette affaire.

Si, parce qu’elle a réussit à faire du Front National un parti que l’on qualifie volontiers de parti hors système., alors qu’il n’est qu’un parti d’extrême-droite lifté en parti « nationaliste » haineux et souvent à la limite du racisme ordinaire et fasciste, Marine le Pen et ses collaborateurs n’en sont pas moins des femmes et des hommes qui doivent respecter la loi de leur Pays

Le couperet est tombé.

Le Parlement européen a prononcé ce jeudi en séance plénière la levée de son immunité parlementaire que réclamait la justice française – le Parquet de Nanterre – pour avoir diffusé des photos d’exactions de l’EI. Délit qui peut lui valoir une peine de trois ans de prison et d’une amende de 70000€

A l’issue d’un vote à main levée des eurodéputés – en l’absence de l’intéressée qui n’a pas daigner se déplacer – Dimitrios Papadimoulis, président de séance a déclaré : « Je pense que le résultat est clair : une grande majorité est pour la levée d’immunité ».