Humanisme-Ecologie-République

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APPEL POUR LA LEVÉE IMMÉDIATE de l’ÉTAT D’URGENCE

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Après les assassinats barbares commis à Paris le 13 novembre, François Hollande et le gouvernement de Manuel Valls ont décidé « l’état d’urgence ». Cette mesure est présentée à la Nation:

- comme la réponse à la terreur, à la peur et au désarroi répandu dans le pays,

- comme la mesure adaptée « pour combattre les terroristes » et « protéger les Français »,

- comme condition de « la sécurité, la première des libertés ».

A leur demande, les 19 et 20 novembre, l’Assemblée nationale puis le Sénat, à la quasi unanimité des députés et sénateurs - seulement six députés contre, et une abstention – douze abstentions au Sénat -  ont voté la prolongation de cet "état d’urgence", aggravant ainsi les dispositions liberticides de la loi de 1955 qui date de la guerre d’Algérie.

 

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Depuis ce terrible 13 novembre 2015, alors que les mots manquent pour qualifier  les assassinats « barbares » François Hollande et son 1er ministre eux, occupent l’espace médiatique.

 

Jouant et surjouant de la grande émotion qui règne dans le Pays la mine abattue, le verbe haut ils s’exposent dans les médias.

Pas un déplacement sans évoquer longuement la terreur et le désarroi qui affecte le pays. On le serait à moins !

Pas une apparition sans son lot de déclarations martiales : le Pays est en guerre – comme s’il ne l’était pas déjà ? L’état d’urgence est qualifié de condition de « la sécurité, la première des libertés ».

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Manuel Valls y va franco : « je souhaite que nous allions vite parce que (...) nous souhaitons donner aux forces de l’ordre, aux forces de sécurité, à la justice, tous les moyens de poursuivre ce qui représente un danger pour la Nation, pour la République et pour les Français.»

 

Dans cette soupe populo médiatique aux accents pétainistes certains gardent heureusement  la tête froide. Ainsi l’avocat Henri Leclerc, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, qui s’interroge : "Nous allons vivre dans un état d'exception permanent parce que quelques centaines de personnes nous menacent ?"

A la demande du tandem gouvernemental,  les Députés et Sénateurs ont voté les 19 et 20 novembre la prolongation de l’état d’urgence et aggravé les dispositions liberticides de la loi de 1955 qui date de la guerre d’Algérie. Seuls six députés se prononcés contre la prolongation, un s’est abstenu. Au Sénat douze sénateurs se sont abstenus.

Dans la foulée François Hollande avec son projet de révision propose de graver désormais dans le marbre constitutionnel la déchéance de nationalité et l’état d’urgence comme solution à la « terreur ». Comme si les Textes actuels n’étaient pas suffisants pour le faire !

On peut aussi se demander l’impact d’une telle mesure sur la décision d’un terroriste qui part commettre un attentat avec la ferme intention de se faire sauter la paillasse pour accéder plus vite au Paradis des purs croyants. Y aurait-il encore des nations au Paradis ? Foutaise que tout cela, nos dirigeants eux-mêmes reconnaissent qu’il s’agit d’une mesure symbolique.

 

La Ministre de la Culture, Fleur Pèlerin ne vient-elle pas de déclarer dans une interview au Parisien "Ce débat n'est pas juridique. Aucun des textes, cités ces derniers jours, n'interdit de produire des apatrides: que ce soit la déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948, que ce soit les deux conventions de l'ONU qui définissent le statut des apatrides ou visent à réduire le nombre de cas d'apatridie".

Alors de quoi parlons-nous, de vulgaire politique politicienne ?

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Le débat se cristallise sur la bi-nationalité que l’on agite comme un chiffon rouge. Mais le cœur  de la proposition Hollande n’est-il pas la constitutionnalisation de l’état d’urgence ? Etat d’urgence dont il convient de rappeler qu’il n’est en réalité qu’une régression grave de nos libertés citoyennes individuelles :

-  Toute personne peut être suspectée en fonction de son comportement,

- L’assignation à résidence - c’est à dire l’interdiction d’aller et venir librement - ne se contente plus de viser uniquement les activités dangereuses avérées, mais s’applique aussi en cas de « menaces fondées sur des présomptions sérieuses »,

- Les « perquisitions administratives » deviennent la règle et relèvent de la décision des préfets, bafouant  ainsi le pouvoir judiciaire, habituellement garant des libertés,

- La mise sous contrôle d’Internet permet au ministre de l’intérieur d’ordonner « l’interruption de tout service de communication en ligne »

Le maintien de l’état d’urgence et son inscription dans la Constitution conforterait considérablement le caractère autoritaire de la Vème République au regard des moyens déjà dévolus au Président de la République.

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Il faut bien comprendre que cette révision Constitutionnelle voulue par le Président de la République – François Hollande – et son Premier Ministre – Manuel Valls – contre l’avis de la Ministre de la Justice –  Christiane Taubira – s’il elle était adoptée courant Février 2016 remettrait en question les moyens d’action, d’organisation, d’expression, sur le terrain social, écologique et politique, des syndicats, partis, associations.

Jürgen Habermas lors d’une de ses dernières conférences indiquait : « La « guerre à la terreur » de Bush, Cheney et Rumsfeld a abîmé la constitution politique et mentale de la société américaine. Le Patriot Act adopté à l’époque par le Congrès, encore en vigueur aujourd’hui, porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, et touche à la substance même de la Constitution américaine ».

N’est-ce pas ce qui est en train de se concrétiser en ce moment pour notre Pays avec ce d’aucuns appellent déjà un Patriot Act à la française? 

Hormis l’obsession de nos dirigeants de se positionner pour la grande élection de 2017, quelle est donc cette logique qui voudrait que l’on garantisse la défense des libertés en proposant une restriction de celles-ci ? De qui se moque-t-on ?

Non il n’est pas possible d’envisager laisser se poursuivre ce projet liberticide attentoire aux Valeurs de la République ainsi qu’à celles des Droits et Devoirs de l’Homme.

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Contre la menace d’un envahissement sécuritaire de l’espace public « Un appel POUR LA LEVÉE DE L’ETAT D’URGENCE » a été lancé nationalement par 333 citoyens de toutes tendances - dont les 6 députés qui ont voté contre à L’Assemblée Nationale -.

Cet Appel dit « Appel des 333 », comporte une pétition proposée à la signature de chaque citoyen sur : change.org appel des 333. Humanisme –Ecologie- République s’associe à cet Appel et invite ses militants et ses sympathisants  écologistes à signer et à faire signer très largement cette pétition.

La force de conviction d’un grand nombre de citoyens est nécessaire pour contrecarrer le dangereux délire sécuritaire que nos dirigeants « de gauche » semblent vouloir instaurer dans notre pays.

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Nous sommes tous concernés !

 

Bernard FRAU

Délégué Général

 

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Plus localement

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A Louviers, dans la Région Normandie, s’est créé un Collectif citoyen pour la sauvegarde des libertés et contre l’état d’urgence » afin de relayer l’Appel des 333, organiser un dispositif de veille sur les conditions de mise en œuvre de l’état d’urgence, identifier les abus, interpeller les autorités, notamment préfectorales, sensibiliser et informer les citoyens.

Il est formé de personnalités de toutes tendances, d’associations représentatives de la société civile, de syndicats... avec le soutien de formations politiques associatives et syndicales.

Humanisme-Ecologie-République a rejoint ce collectif.

Nous invitons les militants et les sympathisants  écologistes à rejoindre partout en France les Collectifs citoyens similaires se créeraient, voir à prendre l’initiative de telles actions

 

Premiers signataires : ATTAC-Louviers – Ligue des droits de l’Homme (LDH Louviers, Vernon) – Réseau Education Sans Frontières (Collectif RESF27) – Fédération de la Libre Pensée (LP27) – Union Locale CGT Louviers-Val de Reuil - Personnalités :Maryannick Deshayes, conseillère départementale, maire de Tostes,  – Alexis Fraisse, militant écologiste – Raynald Jouin, militant politique – Mehdi Locatelli, avocat

 Soutenu par : NPA – Parti de Gauche : PG27, PCF Louviers.  HER (Humanisme-Ecologie-République)        

 

 

 Communication

 

Bonjour

J'informe tous les membres du collectif, ainsi que nos sympathisants extérieurs, du soutien et de l'engagement manifestés ce jour par Bernard Frau, Délégué Général de: Humanisme - Ecologie - République.

H.E.R. figure donc dès ce jour dans la liste des soutiens du Collectif. La nouvelle version du tract qui fera prochainement l'objet d'une diffusion publique est en cours de remaniement pour tenir compte de ce ralliement.

Merci et bienvenue à H.E.R. et à son délégué général.

Cordialement

Pour le Collectif B. Parisot / LDH-Louviers



06/01/2016
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