Extension de Roland Garros : coup dur pour l’écologie à Paris
La Ville de Paris a salué une comme une « victoire », le rejet en appel par le tribunal administratif de Paris des requêtes formées par les opposants au projet d'extension du stade Roland Garros dans le 16ème arrondissement de Paris.
« L'ambition commune de la FFT et de la Ville de maintenir le tournoi international de Roland Garros au rang des grands chelems internationaux n'a jamais failli », a indiqué la mairie dont il faut se souvenir qu’elle est actuellement dirigée par le Maire socialiste Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo son adjointe.
Rappelons qu’au début 2013, le tribunal avait considéré que la délibération municipale votée en juillet 2011 portant autorisation de la convention initiale d‘occupation était « illégale au double motif que l'information des conseillers de Paris lors du vote de la délibération n'avait pas été suffisante et que le taux de redevance versée à la Ville de Paris en application de la convention était manifestement trop faible au regard des avantages de toute nature consentis » à la Fédération Française de Tennis.
La Ville totalement déterminée à faire aboutir son projet avait alors construit dans l'urgence une nouvelle convention, qui a été votée au Conseil de Paris.
Le projet va donc pouvoir se poursuivre au grand dam des opposants qui s’inquiètent « de voir les intérêts d'une compétition sportive professionnelle durant une quinzaine de jours prendre le pas sur l'intérêt public et les espaces verts parisiens pourtant sanctuarisés par le législateur ».
Après cette décision administrative Agnès Popelin, la présidente du collectif Auteuil les Princes a de son côté déclaré : « Les associations continuent à s'alarmer du recul infligé à la protection de l'environnement, des sites et monuments classés », ajoutant en forme d’avertissement, « Elles sont déterminées à poursuivre leur combat en faveur de la préservation du Jardin Botanique des Serres d'Auteuil, du Bois de Boulogne et de la trame verte et bleue parisienne ».
La bataille pour la sauvegarde du patrimoine parisien n’est donc pas totalement terminée.
Décidément qu’il s’agisse de la préservation de l’environnement à Paris, de l’exploitation des gaz de schiste, de la loi de programmation de la transition énergétique dont le vote vient d’être repoussé, de la fermeture de Fessenheim et plus largement de la réduction du parc nucléaire, la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, le Parti Socialiste au gouvernement se montre pire que l’UMP de Nicolas Sarkozy.
Au moins avec Sarkozy nous savions à quoi nous en tenir, il n’aimait pas les Ecologistes et l’écologie.
Avec François Hollande et Jean-Marc Ayrault il faut se contenter des promesses et ensuite de regarder la manière dont ils s’y prennent pour ne pas les respecter, sous l’œil complice d’un côté des Fabius, Montebourg, Moscovici et Cazeneuve dans l’exécutif national et de l’autre celui de Delanoë et Hidalgo pour Paris.
Tout espoir de voir le PS prendre réellement en compte la question écologiste est-il totalement et irrémédiablement perdu ?
Il faut espérer qu’avec Marie-Noëlle Lienemann, Benoit Hamon, Géraud Guibert, Delphine Batho et d’autres encore, il sera un jour possible de passer des accords avec une chance de les voir respecter.
Il est vrai que dans cette optique il importe que les leaders écologistes d’EEVL sortent de leur posture alimentaire « mi- chèvre, mi- chou » et qu’en tant que militants libres et déterminés ils sachent imposer le respect des accords passés.
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