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Essai clinique de Rennes : des animaux morts lors de la phase préclinique

 

Des chiens seraient morts lors de la phase préclinique du test de la molécule responsable du plus grave accident survenu en France.

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Des zones d'ombres subsistent autour de l'essai clinique mené par Biotrial ayant entraîné le décès d'un volontaire en bonne santé. ©LOIC VENANCE / AFP

Des chiens seraient morts lors des tests précliniques de la molécule impliquée dans l'accident mortel survenu au cours de l'essai clinique mené par le laboratoire Biotrial à Rennes en janvier 2016. C'est Le Figaro qui révèle mercredi 24 février cet élément du dossier préclinique dont les données sont tenues confidentielles par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) au nom du secret industriel. Pour mémoire, l'essai clinique de Biotrial avait entraîné le décès d'un des volontaires et l'hospitalisation de 5 autres pour des atteintes neurologiques sévères. 

 

Une information "d'une importance considérable"

L'information du Figaro n'a pas été démentie - ni confirmée - par le directeur de l'ANSM qui s'est contenté de déclarer au quotidien : "Nous avons donné toutes les informations que l'on pouvait. La propriété industrielle, ça existe." Même quand celle-ci est en impliquée dans le décès d'un homme de 49 ans en bonne santé donc. Cette donnée est pourtant "d'une importance considérable" à en croire le Pr Danièle Piomelli, professeure de neurobiologie et de pharmacologie à l'Université de Californie à Irvine, citée par nos confrères.

Ainsi, alors que la ministre de la Santé Marisol Touraine avait assuré de la plus grande transparence des autorités sur les circonstances du drame, il semble qu'il faille s'en remettre aux sources du Figaro pour obtenir des informations cruciales afin de comprendre ce qui a conduit à l'accident. Rien ne permet toutefois d'affirmer aujourd'hui que la mort d'animaux en phase préclinique était une raison pour bloquer toute évaluation de la molécule chez l'homme. Pour cela, il faudrait a minima connaître les doses reçues par les chiens morts et les causes exactes de ces décès. Mais là encore, l'ANSM fait l'économie des informations dont elle dispose pourtant.

 

Outre les "trois manquements majeurs" relevés par l'enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), d'autres éléments pourraient ainsi conduire à une responsabilité accrue du laboratoire dans cet accident thérapeutique d'une gravité inédite en France

 

Source

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Publié le 25-02-2016 à 12h42

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01/03/2016
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