Turquie : Erdogan menace d'ouvrir les frontières aux migrants vers l'Europe
"Si vous allez plus loin, ces frontières s'ouvriront", a prévu Erdogan.
@ STR / TURKISH PRESIDENTIAL PRESS OFFICE / AFP
Erdogan n'a pas manqué de réagir après le vote du Parlement européen demandant le gel des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé vendredi d'ouvrir les frontières pour laisser passer les migrants voulant se rendre en Europe, au lendemain d'un vote du Parlement européen demandant le gel des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.
"Écoutez-moi bien. Si vous allez plus loin, ces frontières s'ouvriront, mettez-vous ça dans la tête", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours à Istanbul. Ankara et Bruxelles ont conclu en mars dernier un pacte qui a permis d'endiguer le flux de réfugiés vers les îles grecques.
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09h56, le 25 novembre 2016, modifié à 10h10, le 25 novembre 2016
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turc d'opposition Cumhuriyet. | Photo d'illustration - AFP
Combien de temps encore notre diplomatie va-t-elle accepter d’être menacée par un dictateur patenté qui ne respecte rien, ni les pactes signés, ni la démocratie et encore moins la liberté d’expression.
Ce pays la Turquie que le ministre des affaires étrangères va inviter à Paris pour soutenir la soi-disant « démocratie syrienne » aux côtés des pays européens voudrait nous soumettre à un chantage inacceptable.
Recep Tayyip Erdogan à la faveur d’un coup d’état putschiste fomenté par des généraux de l’armée turque est actuellement en train de mettre en place en Turquie une purge généralisée contre ses opposants, veut rétablir la peine de mort et organise un régime à sa main personnel et particulièrement centralisé.
Fethullah Gülen
L’arrestation de journalistes au seul motif de leur opposition au pouvoir en place, la fermeture de journaux d’opposition, la traque implacable faite aux kurdes du PKK, la chasse aux opposants et militants de la communauté de Fethullah Gülen, accusée depuis deux ans au moins d’être une organisation terroriste, tout cela indique assez clairement que ce Pays – Erdogan jouit d’un soutien populaire – méconnait les valeurs de la démocratie européenne.
C’est donc à juste titre que le Parlement européen, prenant appui la répression "disproportionnée" qui s’exerce depuis de nombreux mois dans le pays, s’est prononcé contre le gel des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Recep Tayyip Erdogan aura beau s’époumoner, menacer, exercer chantages et prononcer des diktats en prenant les Turcs à témoin, tout cela ne doit pas impressionner les diplomaties européennes.
Il est clair que si Recep Tayyip Erdogan devait ses menaces d’ouverture des frontières turques pour permettre aux migrants d’entrer en Europe, alors il conviendrait que les Pays européens répondent à l’escalade turques des moyens ne relevant plus des voies diplomatiques pacifiques.
L’Europe ne peut pas prendre le risque d’une déstabilisation politique et de drames humanitaires à ses frontières.
Cela doit être très clairement fixé à Recep Tayyip Erdogan tout en précisant dans cette affaire plus rien n’est négociable.
Il convient d’ajouter qu’il devient plus que nécessaire que le conflit syrien cesse dans les délais les plus réduits. La responsabilité des dirigeants européens y est totale de même la stabilité de nos démocraties.
Bernard FRAU
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