Le fait du jour : Manuel Valls l'assure, il a "changé"
"Mais bien sûr que j'ai changé ! Je n'ai pas changé de conviction, mais j'ai changé, j'ai mûri."
Il fallait bien souligner qu'il n'était plus le Premier ministre, celui du 49.3, de la déchéance de nationalité, du social-libéralisme. Alors Manuel Valls, invité jeudi soir à "l'Emission politique" de France 2, n'avait pas de mots assez forts pour prouver qu'il était bien... de gauche.
Finies donc les propositions droitisantes du "monsieur 5%" de la primaire de 2011 : en 2017, il ne s'agit plus de "déverrouiller" les 35 heures, de supprimer l'impôt sur la fortune ou même de "sortir de la logique de la dépense publique". Et Manuel Valls ose même clamer :
"On m'a imposé le 49.3."
La gauche et la social-démocratie en France et dans le monde ont, par le passé, "trop cédé" à "la puissance du marché, à des forces de l'argent, au libéralisme", estime l'ancien Premier ministre.
Le candidat à la primaire de la gauche assume désormais "le niveau de dépenses publiques dont les Français ont besoin", prône un "revenu décent" de plus de 800 euros, ou encore un salaire et un taux d'impôt sur les sociétés minimum dans l'Union européenne. Nouvelle proposition jeudi soir : 40.000 nouveaux logements sociaux pour les jeunes précaires. Et de déclarer, jouant presque sur les mots :
"J'essaie d'incarner une gauche réformiste, qui refuse le libéralisme mais qui essaie d'avancer en même temps."
Un peu comme si Manuel Valls se hollandisait. Une douce ironie pour celui qui a décidé de ne pas briguer un second mandat : François Hollande.
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