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EPR de Flamanville: quand en verra-t-on la fin ?

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Le réacteur pressurisé européen EPR de Flamanville fait à nouveau parler de lui. La longue histoire des problèmes techniques qui jalonnent la construction de la Centrale vient encore de s’allonger. De nouveaux doutes sont émis sur la qualité la cuve du réacteur. Cette fois c’est l'acier qui fait souci.

Rappelons que la cuve est un élément majeur de la sureté d’un réacteur. Cette cuve contient en fonctionnement « le combustible de la centrale » et fait partie de « la seconde barrière de confinement de la radioactivité »

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Ségolène dès l’annonce de cette nouvelle « anomalie » a réagit. Elle a « demandé à Areva  - le fabricant de la cuve, ndlr - de donner sans délai les suites qui s'imposent » au « rapport » de l'ASN sur cette nouvelle « anomalie ».

L’accumulation des problèmes techniques depuis 2007 ont conduit l’ASN à devoir déplorer «un manque de rigueur inacceptable» dans la conduite des opérations de chantier.   En 2008, il a été constaté des «fissures » sur « la plateforme de « l'ilot nucléaire ». En 2011 la qualité douteuse des bétons a été mise en cause - trous dans le béton et de zone manquant de ciment décelés -  Puis en 2012 une nouvelle interruption du bétonnage du chantier est décidée. C’est la troisième fois qu’une telle décision est prise.

Ce réacteur de troisième génération qu’Areva a conçu et développé dans les années 90 à 2000 devait être initialement construit dans un délai de 4 à 5 ans maximum.

Faut-il rappeler que ce chapelet de problèmes techniques conduit à prévoir un report de la mise en service du réacteur nucléaire de Flamanville mais également ailleurs.

A ce jour quatre réacteurs EPR sont en cours de construction : deux  en Chine à Taishan, un en Finlande à Olkiluoto et un en France à Flamanville.

Les chantiers de Finlande et de Flamanville sont commencés l’un depuis 10 ans et l’autre depuis 8 ans. Personne aujourd’hui n’est en mesure de s’engager sur une date ferme de mise en service. Autant dire que les travaux et les surprises et sont encore loin d'être terminés.

Enfin l’incapacité notoire du constructeur à maîtriser les coûts de réalisation – le budget a pratiquement triplé à  8,5 milliards d'euros – inhérents aux défaillances successives et aux retards qui en découlent conduit à s’interroger sur la capacité  des acteurs à gérer une telle réalisation.

Elle conduit également à s’interroger sur la question de savoir combien de temps encore le pouvoir politique va laisser divaguer ce projet EPR entre gouffre financier incompétence technique et managériale.

Une fois annoncée la fin du chantier, qui viendra garantir la fiabilité la sureté et la sécurité de l’EPR. Qui ?

La sagesse commanderait de mettre un terme définitif à la construction de toute nouvelle centrale nucléaire et d’engager résolument le Pays  dans la  voie renouvelable  des Energies propres et renouvelables en y mettant de vrais moyens.

Sources

AFP

Science et avenir

http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20150407.AFP4078/epr-de-flamanville-nouvelle-anomalie-technique.html

Libération

http://www.liberation.fr/economie/2015/04/07/epr-de-flamanville-nouvelle-anomalie-technique_1236262

 

"Précisions techniques sur les anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville" 

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L’ASN a été informé par AREVA d’une anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville.

La réglementation relative aux équipements sous pression nucléaires impose au fabricant de maîtriser les risques d’hétérogénéité des matériaux utilisés pour fabriquer les composants les plus importants pour la sûreté. Pour répondre à cette exigence technique, AREVA a mené des essais chimiques et mécaniques sur un couvercle de cuve similaire à celui du réacteur EPR de Flamanville. Les résultats de ces essais ont montré, fin 2014, la présence d’une zone présentant une concentration importante en carbone et conduisant à des valeurs de résilience mécanique [1] plus faibles qu’attendues. Des premières mesures ont CONFIRMÉ la présence de cette anomalie dans le couvercle et le fond de la cuve de l’EPR de Flamanville.

AREVA a proposé à l’ASN de réaliser à partir d’avril 2015 une nouvelle campagne d’essais approfondie sur un couvercle représentatif pour connaître précisément la localisation de la zone concernée ainsi que ses propriétés mécaniques.

L’ASN se prononcera sur le PROGRAMME d’essais, contrôlera sa bonne réalisation et instruira le dossier que présentera AREVA pour démontrer la résistance de la cuve du réacteur EPR de Flamanville. Elle fera notamment appel à son appui technique, l’IRSN, et au Groupe permanent d’experts dédié aux équipements sous pression nucléaires.

L’ASN a informé ses homologues étrangers concernés par la construction d’un réacteur EPR.

La cuve d’un réacteur à eau sous pression est un équipement particulièrement important pour la sûreté. Elle contient le combustible et PARTICIPE à la seconde barrière de confinement de la radioactivité.

Le couvercle et le fond de la cuve de l’EPR de Flamanville sont des pièces forgées de forme partiellement sphérique et réalisées en acier.

En savoir plus

http://www.asn.fr/Informer/Actualites/EPR-de-Flamanville-anomalies-de-fabrication-de-la-cuve

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09/04/2015
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