Dans le marasme socialiste, Royal fait figure de recours
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L'ex-candidate de 2007 pourrait-elle se lancer dans la bataille présidentielle 10 ans plus tard ?
C'est en tout cas ce que souhaitent quelques-uns de ses soutiens de l'époque, qui recommencent à se voir en privé.
Le come-back de Royal? Depuis le séisme provoqué par la publication du livre-confessions Un président ne devrait pas dire ça, François Hollande semble s'affaiblir un peu plus chaque jour.
Une déliquescence qui alimente les ambitions à gauche: pour contrer les velléités désormais transparente de Manuel Valls, une autre hypothèse est brandie par certains au PS, raillée par d'autres: le retour de sa meilleure ennemie, Ségolène Royal, candidate battue en 2007 face à Nicolas Sarkozy.
Parmi les soutiens déclarés, figure notamment le directeur adjoint de sa campagne d'alors: le député des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci. S'il est lucide sur la période «très compliquée» que traverse son camp, l'élu marseillais espère encore éviter la déroute annoncée avec «un candidat capable de pomper les 2-3% d'électeurs partis chez Jean-Luc Mélenchon et de contrer Emmanuel Macron sur le terrain de la modernité». Sans cela, «c'est l'effondrement assuré avec à peine 18% des voix». Le parlementaire phocéen légitimiste se garde de tout acte de défiance frontale vis-à-vis de François Hollande. Mais Ségolène Royal lui paraît être «la bonne candidate». «Elle a suffisamment pris ses distances avec la loi travail et la déchéance de nationalité, a réussi le pari de la COP21, et n'a pas hésité à dire ce qu'elle pensait du 49-3», justifie-t-il.