Humanisme-Ecologie-République

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Appel à l'union du MEI de HER et de Cap21

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Les lignes bougent, le positionnement des uns et des autres se précise et dans ce mouvement général de lente "recomposition" force est de reconnaître que l'Ecologie Politique Indépendante  reste, et c'est le moins que l'on puisse en dire, très en marge voir très absente.

C'est un fait indéniable.

Il faut avoir la lucidité de reconnaitre qu'en matière d'influence si nos idées avancent chaque jour un peu plus, les citoyens eux, dans leur grande majorité, ne font plus confiance aux "Écolos" pour les mettre en œuvre, écœurés qu'ils sont du spectacle que nous leur donnons à voir.

C'est regrettable pour le Pays, pour l'Europe, pour la planète. C'est énervant, c'est agaçant c'est désolant voir quelque part suicidaire mais c'est ainsi.

Allons-nous en rester là après ce constat ou allons-nous réagir?

Il m'apparaît,  qu'au regard du temps passé à défendre l'idée d'un projet autonome d'Ecologie Politique, que je vivrais comme une trahison de ces belles années de combat d'abandonner tout engagement pour voir enfin se concrétiser l’espoir de faire évoluer les choses dans le sens de nos analyses et propositions écologistes.

Dès lors loin de déserter le champ de la bataille politique je pense que plus que jamais nous nous devons de ramener nos concitoyens à ce qui fait l'essence de la démocratie, l'action citoyenne et républicaine afin de mieux vivre entre nous et avec la nature.

Que faire donc pour cela?

Brice Lalonde, en son temps, et GE avec lui disait "il faut agir pas gémir".  Personnellement je reformulerais : "il faut agir et ne plus gémir".

Agir certainement, mais Agir pour quoi et avec qui?

En premier lieu agir pour rassembler ce qui est épars dans l'écolo-sphère politique. Celle-ci souffre de plusieurs maux qui la minent et qui la rende incroyablement impotente.

Son atomisation d'abord est handicapante au plus haut point. Il y a des bonnes volontés écologistes éparpillées partout sur le terrain associatif qui travaillent.

Elles le font souvent  avec peu de moyens mais avec grande volonté et acharnement en rêvant d'un véritable changement écologique de modèle de société.

Ces forces associatives ont raison, elles en ont le droit imprescriptible et le devoir citoyen.

Mais là où ces militants associatifs commettent une erreur grave, c'est qu'ils désertent l'action politique partisane pour privilégier des combats de mini- transitions locales.

Ils font  leur part du boulot dans le travail de  transition, - la part du colibri dirait Pierre Rabbi -  et loin de les condamner nous devons les encourager à continuer mais il importe de les inviter à travailler dans le champ politique.

Travailler avec nous dans un cadre non contraignant où ils pourront préserver leur identité propre. Mais avec nous de façon à faire émerger une  cohérence et une dynamique qui dépasse le champ local et régional.

Ensuite, le deuxième mal dont souffre l'écologie politique a trait à l'attitude de ses leaders encartés.

Même s'ils ont surement mille excellentes raisons à donner pour justifier   ce qu'ils font et comme ils le font, ils donnent une image pitoyable et rebutante des structures auxquelles ils appartiennent et génèrent une très mauvaise image de l'Ecologie politique.

Les innombrables et inacceptables luttes d’ego entre les "chefs", le ressassement des vieilles rancunes, l'esprit d'opportunisme carriériste qui bien trop souvent animent certains leaders, les trahisons multiples et les coups tordus contribuent à donner globalement cette image détestable des Ecologistes en politique qui fait fuir chaque jour un peu plus nos concitoyens quand cela ne les fait pas au final carrément rire.

Là encore cela ne fait ni une cohérence nationale, ni un programme politique, et ne suscite pas chez nos concitoyens l'envie de s’engager et de participer à une mobilisation qui fait rêver.

Telle est la triste réalité de ce que nous sommes collectivement devenus.

Si ensemble nous sommes d'accord pour en accepter l’évidence, si cette approche est bien comprise et intégrée alors il nous faut ne plus gémir. Il nous faut nous mettre en marche.

Ne plus gémir et se mettre en marche pourquoi faire?

Notre première priorité est d'inviter à se réunir les bonnes volontés associatives et les structures "politiques" dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître.

Pour les associations, avec une pincée d'imagination et d'intelligence créative augmentée d'une grande dose de volonté sincère de créer du lien et du partage sans instrumentaliser, les choses doivent assez rapidement pouvoir se concrétiser. Il y faudra de la conviction et du travail sur le terrain.

Quant aux structures "politiques" elles sont assez facile à identifier. Qui sont-elles?

La base de la mise en mouvement doit être enclenchée à partir d'une dynamique entre le MEI HER  et Cap21 auxquels pourront ensuite s'agréger d'autres formations.

Ces trois organisations,  à condition qu'elles choisissent de privilégier l'objectif stratégique de rassemblement en vue de constituer un pôle politique  écologiste solide, indépendant et majoritaire chez les écolos pour être incontournable dans le paysage politique citoyen, doivent y travailler très rapidement et leurs adhérents le réclamer clairement.

Il faut à l'Ecologie politique une structure organisée pour parler intelligiblement haut et fort.

Pas une équipe écolo canada dry qui aura la couleur de l'écologie, le goût de l'écologie mais qui ne sera pas écologiste.

Pas non plus une structure de couleur repoussante, genre verdâtre à force de mélanger le bleu le rouge, le vert, le jaune et quelquefois le noir selon les objectifs tactiques non avoués des uns  ou des autres en quête de postes et de prébendes comme c'est l'exemple nous est donné actuellement avec EELV.

Nous devons et nous pouvons construire une structure d'un beau vert qui affiche sans complexe la couleur. Une structure  qui permette à chacun de s'exprimer, de faire vivre sa singularité, pour le meilleur collectif de nos objectifs communs.

En son temps pendant que Brice Lalonde disait avec GE "Agir pas gémir",  Antoine Waechter de son côté martelait: "L'écologie n'est pas à vendre",  "Ni Gauche ni Droite" il avait raison et sur ce point il a toujours raison.

Les dirigeants d'EELV, en monnayant l'influence du mouvement gagnée par Dany Cohn Bendit pour quelques menus écharpes, symboles des intérêts particuliers de quelques opportunistes qui paradent au détriment de la cause commune écologiste et du bien commun citoyen , ont trompé les militants de la base et au final se sont fourvoyés en se décrédibilisant eux et nous avec.

Aux élections Régionales de 1992, il y a 20 ans, les Verts et GE ont réalisé au total un score proche de 15% et ont ramené un grand nombre d'élus indépendants dans les régions qui ont fait avancer des dossiers. Une Région été même présidée par une Ecologiste.

Aux élections européennes dernières, Europe Ecologie et l'Alliance Écologiste Indépendante ont obtenu au total un score de 20% alors que Cap21 était candidat avec le Modem.

C'est dire, même si comparaison n'est pas raison,  l'Ecologie peut prétendre constituer l'alternative véritable attendue par les citoyens depuis 20 ans.

Sauf qu'à force d'opportunisme et de discours négatifs - toujours contre, toujours négatifs, toujours punitifs -  nous avons fini par gâcher ce capital de crédibilité auprès des citoyens qui malgré tout savent que "ça ne peut pas durer" et qu'il faudra bien faire évoluer les choses.

C'est d'abord à cette tâche que nous devons nous atteler. Les Français en ont assez de la chicayas futile et des combinaziones opportunistes, ils croient encore mais ne veulent plus être baladés.

A nous de les ramener dans le débat pour façonner l'avenir et non pas stérilement ferrailler contre ceux qui sont en face.

Si j'osais je dirais qu'ils sont comme des gamins qui disent clairement "je ne crois plus au père noël" mais qui s'empresseraient d'ajouter avec beaucoup de bon sens "je veux quand même continuer d'y croire parce que noël c'est magique". 

La magie ce ne sont pas les discours apocalyptiques, même si nous avons un devoir d'information lucide sur la réalité des difficultés qui nous attendent si nous ne réagissons pas  nous devons aussi leur donner de l'espoir les faire rêver.

A toujours ressasser et insister sur les catastrophes qui pourraient nous toucher demain nous les feront cauchemarder. Ils s'éloigneront de nous et se laisseront aller à choisir selon d'autres objectifs clivants que ceux de l'Ecologie Politique.

Ils le feront d'autant plus facilement qu'actuellement au sein de la famille centriste recomposée le pôle Ecologie Radicale, poussé par Jean-Louis Borloo, est en train de se structurer autour de Chantal Jouanno et d'un Député UDI. Plusieurs anciens adhérents d'EELV, de Cap21, du MEI et de GE ont rejoint cette structure rattachée à l'UDI.

Qui peut croire que ce pôle d'écologie animé par Bertrand Pancher fera avancer l'Ecologie politique dans le cadre d'accords avec François Bayrou qui est écologiste comme je suis curé, rabbin ou imam, comme il vous plaira. 

Mais l'illusion rassurante sera là, le pôle écolo qui  permettra de faire croire en évitant de faire penser les citoyens que l'UDI et le Modem feront demain, en matière d'écologie,  ce qu'il n'ont pas su faire hier.

Si nous devons être convaincus de la nécessité de bâtir une structure indépendante souple mais suffisamment solide pour assurer de la cohérence, du dynamisme et de l'efficience il n'en reste pas moins que nous sommes encore loin d'être majoritaire dans le pays.

Il faut savoir faire avec les réalités politiques du moment, intégrer cette dimension de la question du rapport au pouvoir de gouverner avec d'autres. Nous aurons à définir et à négocier  des projets de gouvernance majoritaire associée.

Cela impliquant formellement une clause d'exigence, inscrite dans le projet de gouvernance majoritaire associée, de mise en œuvre concrète  des mesures d'évolution et de transition écologiques en échange d'une garantie de solidarité de gestion durant le mandat pour lequel le projet de projet de gouvernance majoritaire associée aura été établi.

Pas de dilution, pas de marchandage honteux, pas de compromission ; une négociation transparente dans l'indépendante et le respect de notre différence écologiste souveraine construite à partir d'une prise en compte de la réalité politique du Pays.

Rien d'évident au premier abord mais tâche oh combien exaltante pour tous ceux qui ont encore du coeur à l'ouvrage.

Rien n'est donné tout est construit nous assure ce grand philosophe des Lumières et de la Modernité que fut Emanuel Kant.

A nous écologistes sincères et déterminés de choisir un Avenir pour l’Europe et la France puis de faire en sorte d'en conduire collectivement la réalisation.

Bernard FRAU

Délégué Général HER

Vice-Président Le Rassemblement Citoyen

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08/12/2013
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