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Alstom : "On a nationalisé Renault pour moins que ça à la Libération", dit Chevènement

INVITÉ RTL - L'ancien maire de Belfort n'a pas confiance dans les dirigeants d'Alstom et souhaite que l'État prenne plus de parts au capital de l'entreprise.

Jean-Pierre Chevènement maire de Belfort pendant 20 ans est rassuré de voir que le président de la République a fait du maintien de l'activité sur ce site historique d'Alstom, une priorité pour son gouvernement.

 

Désormais, ce partisan d'un État fort se demande quels vont être les moyens mis en place.

 

Pour sa part, l'ancien maire de la commune souhaite que l'État "monte au capital, ne se contente pas des droits de vote que Monsieur Bouygues lui a accordés pour une durée limitée. Je pense que Monsieur Bouygues a 28% et il serait honnête de le désintéresser complètement, c'est-à-dire que l'État soit à 28% et aille un peu plus loin peut-être, parce que ce qui est en jeu c'est tout l'équilibre des accords passés avec General Electric." 

 

 

Pour Jean-Pierre Chevènement, il est clair que les dirigeants d'Alstom ont cherché à prendre les pouvoirs publics par surprise. "Ça c'est inacceptable, et nous ne pouvons pas avoir confiance dans les dirigeants d'Alstom. On a nationalisé Renault pour moins que ça à la Libération."

 

"Il est temps qu'une volonté politique s'affirme"

 

Jean-Pierre Chevènement réfute les justifications avancées par l'entreprise pour transférer son site de production. Comme il le rappelle, le site de Belfort est la plus vieille usine de locomotives de France, depuis plus de 140 ans et "tout le savoir-faire, les ouvriers, les techniciens, les ingénieurs, on ne va pas les déplacer comme ça."

 

Il pense plutôt que cette manœuvre est la suite logique d'un mouvement de revente à General Electric, initié avec la revente de la branche énergie de l'entreprise. "Dans tout cela, il n'y a que félonie, traîtrise, coups tordus, mensonges... Il est temps qu'une volonté politique s'affirme."

 

Selon lui, seul le pouvoir public pourra effectivement contribuer à sauver les 400 emplois en jeu sur le site de Belfort, mais pour cela, il faudra introduire de nouvelles méthodes dans la négociation des contrats d'Alstom. "Quand Alstom négocie des contrats aux États-Unis et en Inde, des contrats à 2 milliards de dollars, rien ne serait plus simple que de prévoir une quantité quoi soit, soit fabriquée à Belfort, soit qui couvre les frais de commercialisation qui sont nécessaires pour que Alstom puisse constituer à se développer."

 

Comme il le rappelle, les compagnies allemandes défendent la localisation sur leur territoire des segments à haute valeur ajoutée. "Nous en France, on achète à l'étranger, on investit à l'étranger, on produit à l'étranger. Et en France, on ferme, on licencie. Ce n'est plus acceptable."

 

Source :

La rédaction numérique de RTL publié le 12/09/2016 à 12:59 mis à jour le 12/09/2016 à 13:02

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13/09/2016
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