Fukushima : à nouveau de la vapeur au-dessus du réacteur 3
Quand c’est fini, ça recommence !
Vendredi matin 13 septembre à 8 heures (heure de Tokyo) un dégagement de vapeur a été constaté au-dessus du réacteur 3 de la centrale de Fukushima dévasté par le tsunami ravageur du 11 mars 2011 dont le bâtiment avait été gravement endommagé lors d’une très forte explosion d’hydrogène.
Cette information a été annoncée par TEPCO (Tokyo Electric Power) qui, tout en précisant avoir la situation sous contrôle, indique ne pas connaitre la ou les raisons de ce nième incident.
Depuis le 18 juillet de cette année jusqu’au 7 aout des dégagements avait été observés sans que soient identifiées les raisons de ces défaillances.
Les opérations de refroidissement de la piscine de désactivation, d'arrosage du réacteur continuent de manière stable affirme Tepco. Les mesures de radioactivité aux environs de la centrale n’enregistrent aucun changement disent les services de communication du gérant de la centrale.
Quand bien même le premier ministre japonais Shinzo Abe affirme « la situation est sous contrôle » force est de constater que de trop nombreux incidents ne cessent de se produire sur le site.
Tous ces incidents cumulés, plus ou moins bien expliqués à l’opinion publique mondiale et aux populations japonaises environnantes, ne font que confirmer les craintes que laissent supposer la récente déclaration du vice-président de Tepco Zengo Aizawa à propos de l’état du site de Fukushima qui selon lui « est encore dans un état d'hôpital de champ de bataille.
Ces incidents ajoutés aux informations alarmantes relatives à fuites d’eau contaminée montrent que « le contrôle de la situation » par les autorités japonaises est tout à fait relatif et que des décisions drastiques de soutien international doivent être acceptées par l’état nippon, son orgueil légendaire devrait-il en compatir.
Pour exemple : mercredi 21 août, une fuite d'eau contaminée a été classée au niveau 3 – incident « grave » – par l’Autorité japonaise de régulation du nucléaire (ARN) qui n’a pu faire autrement.
Rien n’est sous contrôle à Fukushima hormis l’information de fond sur la gravité réelle de la situation.
Et pendant ce temps-là, tous «les blaireaux du monde pro-nucléaire» nous amusent avec leur blabla sur la qualité et la compétence des autorités en charge du nucléaire en général et de celles du Japon en particulier.
On ne le redira jamais assez, outre le fait que la production d’énergie nucléaire est coûteuse sale et dangereuse, le nucléaire n’est pas à la dimension de l’homme ni sur le fond ni dans sa forme.
Lire :
Fukushima : la dernière fuite de réservoir classée en "incident grave"
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